Faut-il avoir peur de ChatGPT et des nouvelles formes d’IA?
Fin 2022, un nouveau venu a fait une arrivée fracassante dans la cour des intelligences artificielles (IA). Le résultat est saisissant et le grand public peut facilement faire l’expérience et découvrir le potentiel de cette technologie. Son nom? ChatGPT (prononcez son nom à l’anglaise Tchat Jipiti). N’importe qui peut s’inscrire sur chat.openai.com et commencer une conversation avec ce robot.
Il a été mis au point par la start-up OpenAI, cofondée en 2015 par Elon Musk. Vous pouvez lui demander tout et n’importe quoi. Il vous donnera instantanément une réponse, et même une analyse complète. Vous cherchez une recette en utilisant tel et tel ingrédient, vous avez une question existentielle ou vous voulez comprendre un phénomène bien particulier: ChatGPT aura (presque) toujours quelque chose de pertinent à vous répondre. À vrai dire, on n’a jamais eu autant l’impression de discuter avec une machine comme s’il s’agissait d’un humain. Vous avez envie qu’il vous écrive un conte de fée mettant en scène votre fille qui s’appelle Sophia avec un dragon, une licorne, des chevaliers et vous-même? ChatGPT vous donnera un résultat saisissant, par écrit, en quelques fractions de seconde.
Il faut en faire l’expérience pour le croire, mais une fois qu’on a testé ChatGPT et au vu de la pertinence de ses réponses, on n’a tout simplement plus envie de retourner sur Google. Le géant américain l’a rapidement compris, mais sans doute un peu trop tard. Le New York Times a révélé fin décembre que Google a émis une «alerte rouge» dans ses équipes. Le but? Modifier son organisation face à «l’arrivée d’un énorme changement technologique qui pourrait bouleverser l’activité». Selon le journal américain, Google pourrait être confronté à la première menace sérieuse pour son activité principale de recherche. On a demandé au principal intéressé, ChatGPT, ce qu’il en pensait. À la question «Pourquoi Google a-t-il peur de toi?», il nous répond: «Il n’y a aucune raison pour que Google ait peur de moi, car je ne suis pas en concurrence avec eux. Je suis un modèle de langage informatique qui a été conçu pour aider les gens à obtenir des réponses à leurs questions et à fournir de l’information de manière claire et concise. Mon objectif est simplement de rendre les choses plus faciles pour les gens en leur fournissant de l’information de manière efficace».
Google n’est pas le seul à paniquer face à ces nouvelles formes d’intelligence artificielle. Il faut dire qu’il est capable d’écrire des articles, d’aider les étudiants à répondre à des questions d’examen et on n’imagine facilement qu’il pourrait remplacer n’importe quel service client. Là encore, nous avons décidé de lui poser la question. «Est-ce que tu représentes un danger pour certaines professions?» «Il est possible que l’utilisation de modèles de langage informatique tels que moi puisse affecter certaines professions, mais cela dépend de la façon dont ils sont utilisés et de la manière dont les gens et les entreprises s’y adaptent. Dans certains cas, les modèles de langage informatique peuvent être utilisés pour automatiser certaines tâches, ce qui peut potentiellement remplacer certaines professions. Cependant, il est important de noter que l’automatisation de certaines tâches peut également permettre aux gens de se concentrer sur des tâches plus importantes et plus complexes qui nécessitent une expertise humaine», commence ChatGPT. «De plus, de nouvelles opportunités professionnelles peuvent également être créées grâce à l’utilisation de la technologie», conclut-il.
Thomas Wallemacq
Comment ChatGPT définit-il sa mission que les créateurs lui ont confiée?
Aêtre un outil pour étudier le langage informatique
Bêtre le concurrent efficace pour le moteur de recherche
Cêtre fournisseur de l’information pour les demandeurs
Dêtre le rédacteur de textes à des sujets littéraires